Jeanne d'Arc, Sainte de France





Jeanne d’Arc, née le 6 janvier 1412 à Domrémy, un petit village entre la Champagne et la Lorraine, est la fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée. A l’âge de 13 ans, elle affirme entendre les voix célestes de sainte Catherine et sainte Marguerite ainsi que de l'archange saint Michel lui demandant d'être pieuse, de libérer le royaume de France de l'envahisseur et de conduire le Dauphin sur le trône. Après beaucoup d'hésitations, à 16 ans, elle se met en route vers Vaucouleurs, la ville voisine, afin de s’enrôler dans les troupes du Dauphin.


Après plusieurs refus, Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, lui confie une escorte pour quelle puisse se rendre auprès du Dauphin Charles.


L'anecdote raconte qu'elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de ses courtisans, alors qu’il essayait de se cacher.


Jeanne annonce clairement quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du dauphin à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans.
Après l'avoir faite interroger par les autorités ecclésiastiques à Poitiers où des matrones constatent sa virginité, Charles donne son accord sur son plan de libération d'Orléans assiégée par les Anglais.


Arrivée à Orléans le 29 avril, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429.


Après cette victoire, on la surnomma la « Pucelle d'Orléans ».
Après le nettoyage de la vallée de la Loire, elle persuade le Dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France. Il y est couronné le 17 juillet 1429.
Dans la foulée, une attaque est menée par Jeanne sur Paris, mais doit être rapidement abandonnée. C'est une retraite forcée vers la Loire et son armée est dissoute.


Jeanne repart néanmoins en campagne : désormais elle conduit sa propre troupe qui luttera contre des capitaines locaux, mais sans beaucoup de succès. Le 4 novembre 1429, la Pucelle et Charles d'Albret s'emparent de Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 23 novembre, ils mettent le siège devant La Charité-sur-Loire, mais ils échouent. Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à Sully-sur-Loire d’où elle s’échappe rapidement pour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons.
Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle est vendue aux Anglais par les Bourguignons pour 10 000 livres et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais. Lors de son procès qui dura du 21 février au 23 mai 1431, elle est accusée d'hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen.




« Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. »
Jeanne d’Arc à son procès (le 15 mars 1431)


Les enquêteurs, ne parviennent pas à établir un chef d'accusation valable. Le tribunal lui reproche alors par défaut de porter des habits d'homme, et surtout de s'en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu'à celui de « l'Église militante », c'est-à-dire l'autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon.
Le 30 mai 1431, elle est brûlée vive place du Vieux-Marché à Rouen. Elle rend l'âme en criant trois fois « Jésus ».


Lorsque Charles reprend Rouen, un second procès, à la demande de la mère de Jeanne et sur décret du pape espagnol Calixte III, casse en 1456 le premier jugement pour « corruption, dol, calomnie, fraude et malice ». Il déclare le premier procès et ses conclusions « nul, non avenu, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille.